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Message du curé – 2ème dimanche de l’Avent

Message du curé en ce 2ème dimanche de l’Avent

 

Comment faire connaitre et comprendre les idées et les messages qui nous semblent importants ? Cette question se pose dans le quotidien de la vie et de la foi. Les réponses sont multiples : la parole, les discours, les sermons ; la musique, les chansons, les chorales ; des illustrations, des histoires, des paraboles ; des événements, des rencontres, des personnages. Pour nous faire connaître et comprendre le message de Noël, le temps de l’Avent nous invite à aller à la rencontre de divers personnages, dont Jean-Baptiste (2ème dimanche) et Marie (4ème dimanche). Allons à la découverte d’un personnage-messages : Jean-Baptiste. Avec lui, redécouvrons notre foi en trois dimensions : tout est possible pour qui espère, la vie en plénitude commence par la révolution du cœur, ne pas confondre le messager et le message.

Si toute naissance est un événement, celle de Jean-Baptiste est un miracle : ce qui paraissait humainement impossible devient, grâce à Dieu, possible. Zacharie et Élisabeth étaient déjà bien avancés en âge, de surcroît Elisabeth était stérile (Lc 1, 7). La situation semblait irrémédiable et figée, il n’y avait plus rien à espérer. S’ils étaient alsaciens, ils auraient dit avec un certain fatalisme : « S’esch e so ! ». Pourtant, un jour, alors que Zacharie priait au Temple, un ange du nom de Gabriel lui annonce : « Sois sans crainte, ta prière a été exaucée » (Lc 1, 13-14). Le doute spontané de Zacharie le rend muet temporaire, jusqu’à la naissance de son fils Jean (Lc 1, 19-20). Nous le croyons : pour celui qui espère, le miracle d’une vie et d’une présence ne cesse de se produire. « Sois sans crainte », « numme ken Sorje, ich bin do » : ces paroles nous font espérer l’impossible, nous rappellent qu’il y a toujours une lumière, même petite, qui éclaire la nuit. Nous ne sommes pas seuls, Quelqu’un de discret nous accompagne, toujours, partout. Grâce à un regard d’amour, à un geste de présence, à une parole de réconfort, l’impossible devient possible. « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps »  (Mt 28, 20). Nous le croyons : dire Emmanuel à Noël, c’est affirmer que « Dieu est parmi nous » !

Jean-Baptiste vit dans le désert, ce temps et ce lieu de l’attente d’une rencontre, de la recherche d’une oasis de vie, de sérénité, de paix. « Je te conduirai au désert et je parlerai à son cœur », est-il écrit dans le livre du prophète Osée (2, 16). Si Jean prêche dans le désert, ce n’est pas pour meubler le silence qui fait peur, c’est pour inviter à une révolution du cœur. Il est dit que Jean prêchait un baptême de repentance (Mc 1,4). La repentance est la traduction du mot grec « métanoia » qui est formé de la préposition « meta » qui signifie  « avec, en accompagnement » et « noia », communauté. Se repentir, c’est se remettre en communauté, souhaiter re-vivre en fraternité, repenser ses orientations et ses pratiques de vie, modifier les priorités qui régissent nos comportements. Écouter Jean et le suivre dans le désert, c’est accepter de revenir à l’essentiel, au nécessaire, au primordial. Le désert brûle l’inutile et le futile, il redit que la vraie révolution est celle du cœur, non celle des mots, ni celle des armes. Vivre Bethléem à Noël, c’est affirmer que ce « Dieu parmi nous » change notre vie, notre regard, notre foi.

« Ce n’est pas moi, c’est lui ! » Habituellement, cette phrase est prononcée pour ne pas accepter la responsabilité de ses actes. Jean-Baptiste la prononce avec grande humilité : « Ce n’est pas moi qu’il faut admirer, venir voir et entendre ! C’est Lui, Jésus, Celui que j’annonce ! » Il est important de ne pas confondre le messager et le message. Un poème du XIV° siècle dit : « Le Christ n’a plus de mains, il a nos mains pour donner et partager ; le Christ n’a plus de bouche pour parler, il a nos voix pour l’annoncer ; le Christ n’a plus de pieds pour marcher, il a nos pieds pour annoncer l’Évangile ». L’humilité nous fait accepter la responsabilité de vivre et d’annoncer, avec modestie et engagement, un message dont nous ne sommes pas les auteurs, ni les propriétaires, mais les témoins et les acteurs vivants.

Pour lire la suite du message ou le télécharger, cliquez sur le lien ci-dessous :

Message du curé_cpstm_06_12_2020