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Message de Monsieur le curé en ce début d’année 2022

B O N N E  &   H E U R E U S E   A N N É E   2 0 2  2

En quête de sagesse…

Connaissez-vous la différence entre un homme intelligent et un homme sage ? L’homme intelligent sait résoudre des problèmes que l’homme sage a su éviter ! Le technicien sait heureusement trouver des réponses à des situations compliquées, inventer des objets et des outils qui aident à vivre mieux, plus confortablement et avec moins de risques. Dans nos villages et nos familles, nous sommes largement bénéficiaires de l’intelligence de l’homme qui, à travers les siècles, a su favoriser la qualité de vie et le progrès des sciences. Il y a nécessité et urgence de nous en étonner et de remercier tous les inventeurs et créateurs d’hier, d’aujourd’hui, de demain, au service de l’amélioration de la vie, de la santé, du bonheur des hommes.

L’homme sage est l’homme de la question, de la réflexion, de la patience. Il s’interroge sur le passé, le présent et l’avenir. Il prend le temps de questionner le sens de la vie, du progrès, du travail. La période d’inquiétude que nous continuons de traverser invite à nous poser des questions souvent enfouies par les préoccupations et les urgences du quotidien : « Mais il est où le bonheur ? Il est où ? Qu’est-ce qui est essentiel dans la vie ? » L’homme sage est à la recherche de réponses qui, à travers les siècles, invitent à approfondir non seulement les moyens de vivre, mais aussi les raisons de vivre. Il a pris le temps de réfléchir à la maison qu’il souhaite construire et à l’endroit pour la construire : bâtir sur le roc (Mt 7,24).

La sagesse est l’art de vivre avec les autres, en manifestant convivialité et hospitalité. L’apôtre Paul a adressé  aux habitants de Corinthe, il y a près de 2000 ans, un hymne à la charité, qui garde toute son actualité : « J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais » (1 Cor, 13-1-8). Quelle belle espérance à vivre au quotidien : aimer, c’est tout donner, c’est se donner soi-même !

Saint François d’Assise (1182-1226) invitait et invite toujours à construire une cité de paix, de joie, de don. « Fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l’amour. Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union. Là où est l’erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l’espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. Que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. Car c’est en se donnant qu’on reçoit, c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

L’homme sage n’a pas d’âge, il a tous les âges. Pour lui, l’essentiel  est d’être, tout simplement être femme, homme, jeune, adulte, aîné, dans la vie, l’espérance et l’amour. Depuis le premier Noël, l’humanité est visitée par une Présence qui ne cesse de redire que l’essentiel est de demeurer en quête de sagesse…

André Pachod, curé