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Message du curé en ce 3ème dimanche de l’Avent

Message du curé en ce 3ème dimanche de l’Avent

Le saviez-vous ? Le troisième dimanche de l’avent est nommé « dimanche de la joie ». Voilà une bonne nouvelle dans la grisaille des jours, le tumulte des informations anxiogènes, le foisonnement des mauvaises nouvelles ! Et si ce dimanche était une ode à la joie, comme nous y invitent les lectures : « Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance », dit Paul dans la seconde lecture de ce dimanche (1 Thes 5,16-24). Pour le prophète Isaïe, la joie, c’est « annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir eux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur » (61, 1-2a). Si ce dimanche est celui de la joie, nous devrions alors être des chrétiens joyeux qui se nourrissent et nourrissent les autres de douceur, de paix, de fraternité, d’espérance. Osons deux questions directes et engageantes : sommes-nous joyeux ? Souhaitons-nous vraiment être joyeux ? Ces questions demandent des réponses individuelles et communautaires, locales et internationales, discrètes et connues, précises en ce temps de préparation à Noël. En fait, nous pouvons choisir…

 

Pour y répondre, suivons les pas d’un vieil indien. Cette histoire se déroule il y a très longtemps. En ce temps-là, les loups vivaient nombreux. C’était l’hiver, dans le Grand Nord de cette région. Un soir, un vieux sage amérindien et son petit-fils discutaient devant le feu.

  • « Grand-père, il y a un terrible combat dans mon cœur, avoua le garçon. Deux loups vivent en moi et s’affrontent. Le premier est bon, il vit en harmonie avec les autres loups. Il est rempli de joie, de confiance, de compassion et d’amour. Il ne veut de mal à personne. Il ne se bat que lorsque c’est juste et absolument nécessaire.
  • Et l’autre loup ? demanda le grand-père. Comment est-il ?
  • C’est un loup peureux, envieux et agressif. Il est rempli de ressentiments et d’orgueil. La moindre contrariété le pousse dans un état de rage et il attaque sans raison. Sa colère et sa haine sont si fortes qu’il est toujours en guerre contre tous.
  • Ces deux loups se battent pour dominer ton esprit, dit le vieil homme. Mais tu n’es pas seul, mon enfant. Ce terrible combat a lieu en chacun de nous.
  • Lequel de ces loups va gagner, grand-père ?
  • Celui que tu choisiras de nourrir, mon garçon. »

Dans les faits, ces deux loups habitent en nous. À un moment donné, nous pouvons être patients, ouverts, joyeux ; à un autre moment, égoïste, injuste, agressif. Nous sommes souvent les premiers étonnés et victimes de cette alternance. Pourtant, déjà dans le Deutéronome, il est écrit « Choisis la vie ! » (Dt 30,19). Nous pouvons en effet choisir de retenir tout ce qui ne va pas, cumuler les rancœurs, entretenir les critiques, se complaire dans les insatisfactions, envisager les scénarii catastrophes, se démoraliser et démoraliser les autres. Les situations, les événements, les paroles ne manquent pas pour nourrir le loup de la peur, de l’avidité et de la haine. Nous pouvons aussi décider de retenir des actes de générosité, des paroles d’encouragement, des regards d’amour, des paroles d’espérance. Prenons le temps de nourrir le loup de la bonté et de la fraternité : lisons les journaux en cherchant ce qui est fait pour construire la vie, pour aller à la rencontre des autres, pour soutenir les personnes en difficulté, nous serons étonnés du bien réalisé autour de nous, au quotidien, dans la simplicité et dans la discrétion. Regarder ce qui est beau, vrai, juste dans le monde, en vivre et s’en réjouir. Osons penser et faire autrement : choisir de nourrir le loup bon, c’est dire et vivre la joie, la paix, l’amour, l’espérance, la douceur, la gratitude, la sérénité, la bienveillance, la générosité, la fraternité, la réconciliation.

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Message du curé_cpstm_13_12_2020